Angela Vogt Levi
Présentation personnage
Nom : Vogt, Levi (nom d’épouse)
Prénom : Angela Lara Carolin
Sexe : Femme
Âge : une trentaine d’année
Lieu de naissance : Dellach (Autriche)
Epoque : Révolution Autrichienne de 1848 / Conquête de l’Ouest Américain.
(avatar : Eve Myles dans Little Dorrit)
Description physique :
Angela est une femme d’une trentaine d’année, plus vraiment jolie – si tant qu’elle l’ait un jour été -. Sa chevelure brune et ses traits sévères, appuyés par ses tâches de rousseurs, tendent souvent à lui donner un air austère. Alors pour contrecarrer cet effet, elle les attache habituellement dans un chignon sophistiqué. Sa mâchoire carrée, qui lui avait jadis donné son charme, est maintenant dissimulée sous des joues arrondies. De sa tendre jeunesse il ne lui reste plus que des pommettes hautes et un teint parfait ; même la couleur de ses yeux n’est plus vraiment celle de sa jeunesse : plus terne. Pourtant ses prunelles vertes et rieuses avaient été l’un de ses seuls charmes.
De stature, elle est plutôt petite bien qu’elle marche toujours le dos bien droit. Ses courbes généreuses sont celle d’une femme qui a connu cinq grossesses. Le corps un peu déformé, d’avoir été souvent tiraillé.
Elle porte le plus souvent des robes en coton épais et lourd qui contrastent avec ses manteaux de velours plus habillé. Bien entendu, en voyage elle ne fait pas de chichi, tout est bon à porter.
Description physique :
Angela est une femme d’une nature discrète et aventureuse, elle n’hésita pas une seconde à quitter son pays, voir son continent quand son mari lui soumit l’idée. Ne se mettant pas ordinairement en avant, il n’était possible dans sa jeunesse, d’avoir une conversation avec elle qu’en tête-à-tête. Sa personnalité l’efface souvent face à celle plus brillante. Pourtant depuis qu’elle quitter son village, elle s’est sociabilisée. Bien que sa vivacité d’esprit se soit un peu réduite avec le temps, elle demeure toujours très observatrice.
Angela n’est pas non plus le genre de femme qui a un besoin irrationnel de vivre en société ; elle se complaît dans sa vie de famille bien qu’elle ne dise jamais non à un peu de changement. Elle sait s’accommoder de tout : l’évolution, le froid, le manque de nourriture, même de la mort de ses proches.
Il ne faut pas se méprendre ! Ses enfants sont pour elle aussi précieux que la prunelle de ses yeux, seulement elle a aussi appris à vivre en aveugle. Elle ne les surprotège pas, laissant souvent ses aînées quitter son champ de vision sans qu’elle ne s’en inquiète. Elle a conscience que les enfants élevés dans un cocon ne sont jamais près à leur vie d’adulte. Mais avant tout, Angela est une femme lucide, bien qu’elle aurait donné sans conteste sa vie pour n’importe lequel de ses enfants, elle savait aussi que, chacun à leur manière, ils avaient tous besoin d’elle.
Jamais, elle ne rechigne à se mettre à la tâche. Certains hommes peu polis la diraient docile, alors qu’elle connait seulement ses droits que ses devoirs. Quand beaucoup tentent de ne montrer que le plus beau revers de la médaille, elle s’accommode des deux.
Histoire :
Angela Vogt est la première née d’une famille de barbier dans la petite ville de Dellach en Autriche. Elle y passa une enfance confortable et discrète parmi les gens du village qui lui étaient tous familiers. Elle pouvait passer des heures à regarder de rue de la fenêtre de sa petite chambre, au dessus de l’atelier de son père, en s’imaginant l’endroit où chaque passant se rendait. « Madame Eberhard rentre chez elle, après avoir rendu visite à son amie Marta qui vit dans les hauteurs du village. » Ainsi elle connaissait le nom de chaque habitant et ses fréquentations. Aussi discrète qu’un félin, elle allait parfois jusqu’à les suivre à la trace, son cerveau d’enfant ne comprenant pas qu’un tel acte était répréhensible, voir malsain. Parfois elle avait l’impression d’être différente des autres petites filles de son âge : elle croyait avoir le pouvoir de se rendre invisible !
Alors que beaucoup auraient pu y voir une malédiction, Angela se satisfaisait pleinement de sa condition. Malgré un manque certain de sociabilité, jamais elle n’a été décrite comme « mal élevée » ou « sauvage », parce qu’au contraire, la petite s’était toujours montrée polie. Et puis, plus tard, les frasques de ses cadets finiraient de la mettre dans l’ombre. Elle était l’obéissante, petit ange triste, alors que ses frères et sœurs étaient les sales gosses, les petits démons plein de vie.
L’adolescence n’a guère changé le comportement d’Angela et de sa famille. Bientôt dans le village on ne la connut plus que sous le nom de « l’aînée de fripouilles Vogt ». Pendant que, de la fenêtre de sa chambre, inlassablement elle observait le monde. D’abord sa mère s’inquiéta de voir sa fille si peu ouverte aux autres – mais comment allait-elle trouver un mari ?- et finalement se résigna. A quoi bon, si elle était heureuse ainsi ?
Le changement s’opéra quand Angela approcha de la majorité. Le village de Dellach connut sa petite révolution, un marchand de journaux s’installa dans le bourg, au coin de l’église. L’éphorie gagna vite les foules, achetant même plusieurs périodiques par jour. Eux qui devaient, jusque là, attendre la fin de semaine pour fois un vendeur ambulant leur apporter les nouvelles, furent ravis. Le quotidien s’améliora doucement avec l’arrivée du jeune commerçant qui se faisait appelé Monsieur Klaus.
Angela et lui se rencontrèrent à l’église du village - si on peut nommer leurs nombreuses entrevues ainsi -. Ils s’y retrouvaient tous les dimanches en même temps que le village entier. Pour quelles raisons Klaus la remarqua ? Nul n’aurait su le dire. Elle chantait plutôt bien, à vrai dire, mais sa voix n’avait rien d’exceptionnel. Cependant, il la vit. Angela, la petite fille oubliée devenue presque femme.
Et moins d’un an plus tard, il vint demander sa main à son père, au plus grand étonnement de ce dernier tout autant que celui de la concernée. Elle s’était rapprochée de Klaus plus que n’importe qui jusqu’à présent, mais loin d’elle l'idée des sentiments amoureux. Elle avait tout juste, 18 ans et aucune conscience de la vie. Mais, malgré sa premier réticence, six mois après seulement, le mariage était prononcé dans l’église du petit village de Dellach.
Au coté de son nouvel époux, Angela apprit à lire et à s’ouvrir au monde grâce aux journaux qu’il lui lisait chaque soir. Mieux que ça, il lui apprit à rire. Elle ne perdit pas sa passion étrange pour l’observation silencieuse des gens qui l’entouraient. – Elle découvrit plus tard que c’était cette singularité qui avait attiré Klaus à elle -. Et, petit à petit, elle apprit à l’aimer en retour.
De ce mariage naquirent plusieurs enfants, d’abord à Dellach puis à Vienne quand la famille y déménagea avant des deux ans du premier né. La vie dans la capitale autrichienne était bien différente de celle qu’elle avait menée dans le petit village de son enfance. Là-bas, elle rencontra l’effervescence de la vie pressée, observant son monde dans les avenues viennoises. Si elle avait su écrire d’une belle plume, nul doute qu’elle aurait pu signer un ouvrage sur le mode de vie des citadins.
Alors qu’Angela était enceinte pour la troisième fois, l’aîné de ses enfants, Willem, mourut du choléra. Ce fut un désastre pour la jeune mère qui y perdit aussi l’enfant qu’elle portait. Une période noire pour le couple, où on ne savait qui du mari ou de la femme était le plus attristé. Ainsi, quand elle tomba de nouveau enceinte, deux ans plus tard, elle se jura que cet enfant vivrait. Elle s’y découvrit une force physique et de caractère insoupçonnée, assez puissante pour survivre à la tempête que furent les premières années son unique fille.
Angela avait jusque là mené la vie coquette qu’une femme de petite bourgeoisie, assistant aux thés chez l’une ou chez l’autre de ses connaissances qui l’appelaient « amie ». Bien sûr, elle leur été attachée mais, toujours avec ce petit dédain de la vie et la certitude qu’elle avait à l’époque, de l’importance du destin. Pourquoi aurait-elle fait des efforts si tout été déjà écrit dans le marbre ? Elle s’accommodait. Toujours. C’était ainsi qu’une existence devait être menée.
Déménagée pour une opportunité de travail de son mari en Angleterre, pays dont elle ne connaissait pas la langue, Angela mit au monde une paire de jumeaux. Tout son entourage pensa qu’il fallait mieux délaisser le plus faible pour donner plus de chance de survie à celui des deux que la nature avait d’avantage comblé, mais la jeune mère refusa de les écouter. Si deux enfants naissaient, elle se faisait la promesse que deux enfants survivraient. Et par miracle ou parce que Dieu l’avait voulu ainsi, chaque enfant survécu, pompant un peu plus dans la jeunesse de leur mère.
Pendant tout le temps, où elle habita à Londres, elle ne perdit pas ses veilles habitudes : toujours elle observait les gens évoluer autour d’elle avait un détachement singulier. Seuls ses enfants et son mari avaient le droit à son attention. Elle ne connut même plus, les thés entre amies.
Cependant, malgré la très bonne réputation que la petite famille avait dans leur quartier, les rumeurs commencèrent à fuser quand on nota l’absence de Klaus à l’église le dimanche. Angela avait beau expliquer qu’il devait travailler le matin pour les tirages du journal du lundi, les interprétations de son absence furent toutes autres. Leur nom n’était-il pas Levi ? Aussitôt on accusa tout bas la famille d’être juive. Et Angela connut la haine, l’antisémitisme, inadéquat pour une femme chrétienne.
Plus le temps passa plus les attaques furent violentes, des regards tout d’abord, plus des lettres, des mots. Et avant que le quartier n’en vienne aux mains, Klaus pris alors la plus grande décision de toute sa vie.
Il décida qu’il était temps pour sa famille de quitter les terres anglaises de partir s’installer sur la nouvelle Terre Promise : les Etats-Unis d’Amérique.
Sa famille:
Son mari : Klaus Levi est un homme grand entre la trentaine et la quarantaine. Ses cheveux blonds grisonnants furent autrefois souples et brillants. Dans sa jeunesse et même aujourd’hui, il est incontestable de dire que Klaus est un bel homme. Pourtant loin de lui l’idée de jouer de ses charmes avec une autre femme que celle qui partage sa vie. C’est un homme droit, parfois même un peu obtus. Malgré sa place de chef de famille qu’il prend toujours au sérieux, il connait aussi les moments d’allégresse avec toute sa famille. De plus, il est passionné par la littérature et l’imprimerie – métier qu’il exerçait avant de partir pour les Etats-Unis d’Amérique. –
(avatar : Kevin Costner) Son fils aîné : Lars Levi est le deuxième enfant d’Angela et Klaus Levi, mais le premier encore en vie, ce qui lui vaut le rôle d’aîné. Du haut de ses dix ans, il garde la bouille d’un enfant plus jeune. Ses cheveux châtain foncé et ses yeux si bruns qui paraissent entièrement noirs, lui confèrent un petit air candide mérité. Alors qu’il est le plus âgé, Lars n’est pas le plus responsable des enfants : maladroit, on ne peut lui confier un objet précieux sans qu’il ne le casse, et, naïf, il est très facilement influençable. De plus il est aussi très sensible, et comme sa mère à son âge, il a tendance à s’exiler quand il est contrarié. C’est dans ces moments-là, que Lars sort son accordéon dont lui a appris à jouer en autodidacte, et régale ses propres oreilles et celles de sa famille.
(avatar : Maxence Perrin dans Les Choristes) Sa fille cadette : Gema Levi est la quatrième née, et deuxième survivante des enfants Levi. Âgée de 7 ans elle est le parfait mélange de ses deux parents. Toujours le mot pour rire, elle n’en n’est pas moins polie et sait se retirer quand il le faut. Depuis la naissance de ses frères, elle a toujours pris son rôle d’aînée au sérieux, aidant sa mère dès qu’elle lui demande. Gema est serviable, mais, peu timide, elle sait aussi se faire comprendre quand quelque chose la dérange. Ses cheveux blonds et bouclés et ses grands yeux noirs la font ressembler physiquement bien plus à son père qu’à sa mère, bien que la maigreur de ses poignets rappelle ceux de cette dernière dans son enfance.
(avatar : Julia Joyce dans Manshield Park) Ses jumeaux : Les benjamins de la famille Levi sont Karl et Alfred. Les deux jumeaux sont de vrais chenapans, qui ne sont pas sans rappeler à leur mère ses propres frères et sœurs. Il faut dire aussi que les petits garçons âgés de quatre ans ont souvent tendance à courir dans tous les sens. Leur jeu préféré reste de faire tourner leur mère en bourrique, juste avant qu’elle ne se fâche et les punisse. Bien qu’ils soient vrai jumeaux, il n’est pas vraiment compliqué de les différencier : Karl a depuis sa naissance les joues plus arrondies que celles de son frère et Alfred des yeux plus clairs.
(avatar : Dylan et Cole Sprouse) -post 4 décembre 2017-